J’ai pleuré. De frustration autant que de chagrin. De colère autant que d’impuissance. Lorsqu’on ne peut plus agir pour faire comprendre aux autres ce que l’on ressent, on pleure. C’est tout ce qui nous reste et c’est la seule chose à faire même si ça ne sert à rien. Parce que les autres s’en fichent de nos larmes, elles ne les touchent pas, ils continuent à nous juger, impitoyablement. Sans se rendre compte qu’ils ne savent rien de nous, que ce qu’ils jugent n’est qu’une apparence, une écorce, une carapace qui tient vaille que vaille tant qu’elle le peut, mais qui à la longue, se fissure, saigne lorsqu’on la blesse.
Malentendu, maladresse, ce ne sont que des mots qui tentent seulement de mettre une réalité sur des faits, de les faire concorder avec ce que l’esprit se représente des choses. Mais le cœur ne les entend pas. Il pleure lui aussi. Et lorsque les flots se gonflent, envahissent l’espace et menacent de déborder, lorsque l’évidence de leur inutilité vient vous cingler le visage, lorsque la vacuité même des mots vous apparaît, il ne reste plus qu’à déposer les armes, quitter le champ de bataille. Abandonner la partie. Et tourner la page…
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