J'écris. Pour un blog littéraire, il vaut mieux. J'écris de tout, pour les jeunes, les moins jeunes, des nouvelles, du théâtre, de l'humour et mes humeurs. La liste des courses, alors que d'autres dressent la liste de leurs envies... Mais je vous l'épargnerai ! La liste des courses, je veux dire. Donc, bonjour et bienvenue sur "Ah, vous écrivez ?" mon blog littéraire.
Bonne lecture et n'hésitez pas à laisser vos commentaires, sincères mais courtois !

mardi 16 février 2010

Faire le vide.

« Ça y est, je suis dans la place et personne ne pourra m’en déloger. J’ai commencé mon œuvre et j’irai jusqu’au bout. Tel un acteur, je déboule sur scène. Mon numéro est au point. C’est toujours le même rôle et pourtant c’est chaque fois différent. Une nouvelle création mais le même plaisir. Je suis à la fois l’auteur, le metteur en scène et le comédien. Je suis le maître du jeu. Je lui donne la réplique et je lui souffle son texte.

Elle : D’où viens-tu à cette heure ? Et ne me raconte pas d’histoire, je sais quand tu mens.

Il hausse les épaules, dit qu’elle se fait des idées. Qu’il ne ment pas. Qu’il avait du boulot en retard. Que si elle continue ses jérémiades il n’aura même plus envie de rentrer. Qu’elle le fatigue et que, tiens ! Il va de ce pas se coucher. Il se dirige vers l’escalier Mais il n’aura pas le dernier mot, elle ne lâchera pas aussi facilement. Je suis là pour l’aider.

Elle : C’est trop facile, tu refuses le dialogue, comme à chaque fois ! Tu ne t’en tireras pas comme ça, il faut qu’on discute !

« Tu veux discuter ? Discutons. Mais je t’assure qu’il n’y a rien à dire… » J’admire son sang froid. Il est fort, l’animal, mais nous sommes deux et nos arguments sont inépuisables.

Elle : Ça fait presque deux semaines que tu rentres tard tous les soirs. Tu ne me feras pas croire que c’est pour le travail ! Tu as une maitresse ! Avoue donc au lieu de me regarder sans rien dire !

Sa voix est montée dans les aigus, un sanglot s’est échappé… Bien joué ma belle ! Et maintenant, on va sortir La grande scène du Trois ! Je sais mon texte sur le bout des doigts et je le lui susurre à l’oreille…

Elle : Je ne supporterai pas que tu m’humilies de la sorte. Je ne suis pas de ces femmes soumises qui acceptent de se laisser bafouer par un macho qui perd la tête à la vue du premier jupon qui passe ! Si tu ne mets pas fin à cette liaison, je te quitte ! Je travaille moi aussi, j’ai assez d’argent pour vivre !

Il la fixe sans dire un mot, soupire et lui tend son classeur ! Je savais bien qu’il n’aurait aucun argument valable ! Il dit : c’est le dossier sur lequel je bosse en ce moment. « La réintroduction des dauphins dans leur habitat naturel ». S’il compte l’amadouer ! Mais voilà qu’elle lit, qu’elle semble hésiter. Eh, ma belle, ne baisse pas ta garde ! La scène n’est pas terminée, ne me prive pas de mon apothéose !

Elle : Tu me jures que c’est bien vrai ?

Ah mais non, ça ne va pas, ça ! Ce ne sont pas les paroles ! Mais qu’est-ce qu’elle fait, elle sabote la pièce ! Et l’autre gandin mielleux qui lui sourit, lui assure qu’il l’aime comme au premier jour, qu’il n’aimera jamais qu’elle… Ecoeurant ! Reprends-toi, voyons ! Ecoute ce que je te souffle !

Elle : Mais tout de même, toutes ces soirées… et puis ta secrétaire est bien jolie…

« Pas aussi jolie que toi, ma chérie ! » Voilà qu’il la prend dans ses bras et qu’elle cède, la garce ! Elle me trahit, elle ne m’écoute plus, je me sens faiblir. Elle n’a pas le droit, c’était notre duo ! Elle est convaincue par les propos de ce bellâtre, je le sens dans ma chair. Il l’a entraînée dans leur chambre, j’entends leurs soupirs. Je deviens transparent, j’ai peine à respirer. Bientôt je ne serai qu’un sentiment oublié. Ah traitresse, tu m’as volé mon heure de gloire ! Je me meurs ! »

Blessure.

J’ai pleuré. De frustration autant que de chagrin. De colère autant que d’impuissance. Lorsqu’on ne peut plus agir pour faire comprendre aux autres ce que l’on ressent, on pleure. C’est tout ce qui nous reste et c’est la seule chose à faire même si ça ne sert à rien. Parce que les autres s’en fichent de nos larmes, elles ne les touchent pas, ils continuent à nous juger, impitoyablement. Sans se rendre compte qu’ils ne savent rien de nous, que ce qu’ils jugent n’est qu’une apparence, une écorce, une carapace qui tient vaille que vaille tant qu’elle le peut, mais qui à la longue, se fissure, saigne lorsqu’on la blesse.
Malentendu, maladresse, ce ne sont que des mots qui tentent seulement de mettre une réalité sur des faits, de les faire concorder avec ce que l’esprit se représente des choses. Mais le cœur ne les entend pas. Il pleure lui aussi. Et lorsque les flots se gonflent, envahissent l’espace et menacent de déborder, lorsque l’évidence de leur inutilité vient vous cingler le visage, lorsque la vacuité même des mots vous apparaît, il ne reste plus qu’à déposer les armes, quitter le champ de bataille. Abandonner la partie. Et tourner la page…

mardi 9 février 2010

Meet Me Halfway.

Les Black Eyed Peas... Yeah !!!

Journée Portes Ouvertes.

Dès que l’homme s’était présenté à lui, Rémi avait pensé : « Qu’est-ce qu’il me veut, celui-ci ? Est-ce que je le connais ? » Mais il n’eut pas le loisir d’approfondir la question. L’homme, que l’on venait d’appeler, tourna la tête et s’éloigna. Rémi retourna à son poste d’observation. D’autres personnes arrivèrent. Des hommes, mais surtout des femmes avec des enfants. A chaque fois Rémi s’approchait, mais les gens ne lui demandaient rien. Tout au plus lui jetaient-ils un regard, un sourire.
La matinée passa lentement. Rémi s’ennuyait. Si au moins quelqu’un venait lui parler ! Mais personne n’avait besoin de lui. Les visiteurs franchissaient l’entrée, prenaient un formulaire sur la pile installée près de la porte, et se dirigeaient vers les bâtiments. Rémi se levait avec peine et les suivait quelquefois du regard, puis revenait s’asseoir à sa place en boitant.
Vers midi, il eut faim, mangea un peu et revint à son poste. Il sentait la fatigue, s’étira et bailla. « Une petite sieste peut-être » pensa-t-il. Il se mit à somnoler tout en surveillant l’entrée du coin de l’œil. Une douce torpeur l’envahit, engourdissant ses membres douloureux. Mais l’après-midi, les visiteurs étaient nombreux, et le sommeil de Rémi fut souvent interrompu. Il se résigna donc à rester éveillé. Pour s’occuper, il observait les gens qui entraient et sortaient. Les beaux jours étaient là, les tenues légères dominaient. Les jupes dansaient autour des jambes nues des femmes, les hommes exhibaient leurs muscles à l’orée des manches courtes. Le soleil brillait, on était bien.
Rémi soupira. Il changea de place, se mit plus en vue. Peut-être quelqu’un allait-il l’aborder ? Mais l’après-midi s’écoula sans que personne ne vienne le voir.
Vers le soir, l’homme qui s’était approché de lui le matin apparut dans son champ de vision. Malgré son œil qui larmoyait, le seul valide — il avait perdu l’autre dans une bagarre — il le reconnut. Il était accompagné d’une jolie jeune femme dont le parfum rappela aussitôt des souvenirs à Rémi. C’était elle qui s’était occupé de lui le jour de son arrivée. En claudiquant parce que son dos lui faisait mal, il s’avança vers elle. Il n’était plus tout jeune et le ressentait cruellement. Sa cuisse gauche était encore douloureuse.
L’homme tenait une mallette à la main. Il regardait Rémi avec une expression indéfinissable. Il posa la mallette. Puis, l’ayant ouverte, il en sortit un flacon et une seringue. Il enfonça l’aiguille dans le bouchon et aspira le liquide transparent. Puis il la retira et tapota le réservoir en poussant légèrement le piston, pour éliminer les bulles.
Pendant ce temps, la jeune femme avait appelé Rémi et le tenait fermement. Elle murmurait des mots apaisants.
—Bon, vous êtes prête ? On y va, dit l’homme.
Leurs yeux se croisèrent. La jeune femme détourna les siens. Rémi gémit un peu au moment de la piqûre.
—Voilà, c’est fait.
L’homme poussa un profond soupir. Les traits tirés, le regard sombre, il ajouta, comme pour se justifier :
—Il ne fait pas bon être un vieux chien borgne et boiteux, hein, mon Rémi ? Les maîtres ne se sont pas bousculé aujourd’hui. Et nous, on ne peut pas te garder.
Il caressait le poil rêche du chien, qui le regardait de son œil humide. Bientôt, l’animal s’endormit. La jeune femme pleurait.

lundi 8 février 2010

En bref...

Nuisances sonores.

Une anglaise de 48 ans vient d’être condamnée à 8 semaines de prison avec sursis pour des ébats sexuels trop bruyants.
Ben alors, la justice britannique n’aimerait-elle donc pas la musique de chambre ? Pfff…

Les voies du seigneur…

Lu sur le côté d’une camionnette d’artisan : « Entreprise Adam et fils »
Adam a réussi à embaucher TOUS ses fils ?! C’est du piston, ça encore… Mais ça fait diminuer les chiffres du chômage…

Babioles.

C’est drôle comme on peut garder des tas de petites babioles sans importances … Il y a quelques temps, j’ai entrepris un grand rangement sur mon bureau. J’avais accumulé tellement de choses que ça devenait indispensable. Et entre un vieux ticket de métro usagé, une note de pressing, une autre de supermarché, un papier à remplir et signer pour le collège, à rendre pour une date passée depuis longtemps et un tas d’autres paperasses inutiles, j’avais du boulot !
Et puis je suis tombée sur une liste de restaurants parisiens établie en vue d’une sortie avec une amie. Je me suis souvenue très nettement du temps et de la minutie que j’avais mis à rechercher tout cela sur Internet, allant jusqu’à recouper des avis de clients, pour juger de la qualité des différents établissements. Certes, mon amie n’attendait pas de ma part une telle précision et se serait contenté de quelques adresses sympas. Mais cette amitié était encore « fragile » et j’avais eu à cœur de faire les choses bien. Comme on dit : « l’amitié ça se cultive ».
Je crois qu’il m’avait fallu une matinée entière, peut-être un peu plus, pour faire cette liste. Quelle énergie pour quelque chose qui pourrait sembler exagéré, voire futile !
Et puis mon amie m’avait dit que finalement, elle ne serait disponible qu’en début d’après-midi. Nous n’avions pas mangé au restaurant. Déception. Depuis, et pour des raisons dont certaines m’échappent, notre amitié s’est distendue, liquéfiée. Un embryon si vite avorté … Etait-ce vraiment de l’amitié ou juste une image que j’avais rêvée si fort que je l’avais crue vraie ?
J’ai lu une dernière fois la feuille de papier, l’ai chiffonnée entre mes mains et, avec un pincement au cœur, l’ai jetée à la corbeille.

mardi 2 février 2010

Nocturna.

Moment de poésie...


lundi 1 février 2010

My Territory.

En attendant la sortie de leur prochain album (février en principe...) et pour patienter dans la bonne humeur, voici cet extrait :

Idées courtes...

(Au) Trou… de mémoire !

800 000 personnes en garde à vue chaque année.
800 000 personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Euh… non, ce ne sont pas les mêmes : les 800 000 premiers s’en souviennent, de leur garde à vue…


Chômage.

Après la suppression de l’histoire-géographie en Terminale S, voilà que l’on parle de supprimer le chapitre sur le chômage du programme de SES pour les secondes. Question au gouvernement : « Vous pourriez pas plutôt éradiquer carrément le chômage ? Hein ? Non ? Bon… »


Fashion week.

On ne voit que lui en ce moment et c’est bôôôôô… ! La Femme selon Jean-Paul Gaultier est colorée, graphique, mais vaporeuse, diaphane, fragile et sexy…, elle est beeeeeelle…
Au secours, j’ai plus rien à me mettre !!! Ah mais au fait, c’est encore les soldes… Ouf !