J'écris. Pour un blog littéraire, il vaut mieux. J'écris de tout, pour les jeunes, les moins jeunes, des nouvelles, du théâtre, de l'humour et mes humeurs. La liste des courses, alors que d'autres dressent la liste de leurs envies... Mais je vous l'épargnerai ! La liste des courses, je veux dire. Donc, bonjour et bienvenue sur "Ah, vous écrivez ?" mon blog littéraire.
Bonne lecture et n'hésitez pas à laisser vos commentaires, sincères mais courtois !

mercredi 18 mai 2011

Joli mois de mai...

Ou pas...

10 mai 1981 : élection de François Mitterrand à la Présidence de la République Française.

11 mai 1981 : mort de Bob Marley.

Le mois de mai ne réussit pas à tout le monde...

Festival...

Mélanie Laurent a déclaré qu'elle était payée pour officier en tant que maitresse de cérémonie du 64ème festival de Cannes. Cela représenterait deux mois de salaire. Oui, mais, deux mois d'un salaire de smicard ou de celui d'un PDG ?

samedi 7 mai 2011

Wind of Change.

Scorpions for ever...

Liaison.

J’ai fait sa connaissance un peu avant Noël, un samedi je crois. Il était beau, fort, carré d’épaules. Sûr de lui. Rassurant. J’ai tout de suite été conquise. Je ne me lassais pas de le regarder. J’avais envie de le toucher, j’hésitais. A son invite, je m’y suis risquée. Je suis vite passée aux caresses, timides au début, de plus en plus osées ensuite. Toujours tendres. Et puis, la première fois… Ah, cette première fois ! Elle a duré une heure et demie et ça m’a paru si court ! J’ai eu envie de recommencer, encore et encore. C’était si bon, à chaque fois j’étais comblée. Heu-reu-se !
J’aimais sentir ses courbes sous ma main, j’aimais le papouiller, le malaxer. J’aimais enfoncer mes ongles dans sa chair satinée. Le découvrir par petites touches. Et puis aller plus loin, jusqu’aux tréfonds de son intimité. En savoir toujours plus sur lui, lui arracher ses secrets. Je me contemplais dans son regard comme on se noie, m’engloutissais en lui. Nous ne faisions qu’un et le temps était aboli.
Ma famille s’est vite rendu compte de mon changement de comportement. Distraite, absente, je m’éloignais d’eux, je m’isolais souvent .Et surtout, j’étais heureuse et ça se voyait. Le soupçon puis la jalousie se sont installés. Je faisais pourtant attention, j’essayais de partager mais sans doute était-ce insuffisant… Il était là, omniprésent, occupant mes heures et mes pensées. Cette liaison devenait envahissante, ça ne pouvait plus durer. Un jour, il a fallu trancher…
— Bon, chacun aura le droit de l’utiliser deux heures, à tour de rôle. Le soir après manger j’aurai priorité étant donné que toi tu peux l’avoir dans la journée. Avant manger on peut le laisser au petit, il aime jouer lui aussi. Le week-end on avisera… Mais pas question de passer son temps dessus sinon on ne fera plus rien ! C’est d’accord ? »
J’ai bien dû accepter les conditions imposées par mon mari, c’était ça ou rien ! Mais que ça a été difficile de partager cet ordinateur tant aimé, lui qui avait bouleversé nos vies ! Lui qui, pour la première fois m’a initiée à l’informatique…
Un jour, il est mort et d’autres l’ont remplacé, tout autant chéris. Aujourd’hui, j’en ai un rien qu’à moi. Que c’est bon !

Ah, quelle poisse !

« Eh, mais, c’est qu’il bouge plus le bougre ! Pourtant, j’y suis pas allé si fort que ça, faut pas exagérer ! Il est sans doute groggy, c’est tout. Un bon seau de flotte sur la caboche et j’men vais te l’réveiller ! C’est bizarre quand même, il est si immobile … On dirait que … Merde, il respire plus ! Bon sang, je crois que je l’ai tué ! Merde, merde et merde ! Quelle guigne ! Qu’est-ce que je vais faire maintenant ? Ah, la poisse ! Fallait que ça m’arrive à moi ! Et le Fernand qui va se pointer d’un moment à l’autre pour m’aider à décharger le camion ! Faut pas qu’il voie ça ! Il est con le Fernand, il irait raconter ça à tout le village aussitôt sorti d’ici. Déjà qu’avec ma réputation … celle de meurtrier par dessus le marché ! Meurtrier ! Putain ! Pour quelques coups de pieds ! Sûr qu’il y en a eu un de mal placé qui l’a achevé, j’vois pas, autrement, parce que franchement, j’y suis pas allé si fort, ça non !
Bon, c’est pas l’tout, mais faut que je cache le corps avant que le Fernand ramène sa fraise. Mais où je vais le mettre ? Pas dans la grange, c’est sûr, on va décharger là. Bon sang, faut que j’me dépêche ! Et si je l’enterrais ? Dans le petit bois ! Ni vu ni connu, qui c’est qui irait le chercher là ? Pas le Fernand, en tous cas . Ni le Dédé. Quoique, le Dédé … L’est futé quelquefois ! Il pourrait me demander où il est et je lui répondrais quoi, moi ? C’est bien beau mon idée, mais là, maintenant, j’ai pas le temps de l’enterrer ! En plus, il a pas plu depuis dix jours, le sol doit être en béton, alors creuser …
Oh et puis merde, je règlerai ça plus tard : une chose après l’autre.
Je sais ! En attendant, je vais planquer mon cadavre derrière le hangar, entre le mur et le tas de ferraille du Jojo. Dire que j’ai râlé comme un voleur pour que le Jojo il vienne me débarrasser sa carcasse de bagnole pourrie ! Ben ça m’arrange bien qu’il soit pas venu ! Ah, c’est trop drôle ! S’il savait ça, le Jojo, sa tire qui va servir de planque à un macchabée ! Je me marre !
Bon, c’est pas l’tout, mon Nanard, bouge tes fesses !
Ouh ! Ce qu’il est lourd, le bougre ! Et il est encore chaud, beurk ! Ça me dégoûte ! Aussi il avait qu’à pas être aussi têtu, aussi collant ! Chiant, quoi ! Sans ça, je lui aurais pas flanqué sa rouste. Moi, faut pas me chercher, parce qu’on me trouve ! Et ça peut faire mal ! Putain, il pèse des tonnes, un vrai poids mort !
Ah, ça y est enfin. Je vais jeter cette vieille bâche sur le corps et j’irais me laver les mains. Le Fernand il va pas tarder, faut qu’il soupçonne rien, faut que je sois normal. Ah, quelle poisse ! J’ai pas de veine, quand même ! J’aurais p’têtre pas dû frapper si fort. Et puis avec tout ça, c’est râpé cette année pour l’ouverture de la chasse ! Je crois qu’il va me manquer. Faut dire qu’il y a pas mieux que les cockers spaniel anglais comme leveurs. Ils ont peur de rien ces chiens-là. Mais trop nerveux ! Décidément trop nerveux, c’est vrai quoi !
Tiens, v’là le Fernand ! »

La clé du bonheur.

—Eh ! Mais quel abruti, c’est pas possible ! Tu as claqué la porte et on est enfermé !
Frédéric contemplait Elsa d’un air étonné.
—Mais tu as la clé sur toi, je t’ai donné le trousseau hier soir !
Elsa s’agrippa les cheveux à deux mains et se mit à faire les cent pas.
—Je les ai oubliées sur ton bureau, gémit-elle.
—Ah ouais, et c’est moi l’abruti ! Tu manques pas d’air !
Frédéric soupira et alla s’asseoir sur un gros sac de linge. La pièce était la buanderie de l’hôpital où ils travaillaient et accessoirement, l’un des lieux de leurs ébats. Mais plus question de penser à la bagatelle pour l’instant ! Il faisait chaud dans le local et Elsa s’agitait de plus en plus
—Bon écoute, calme-toi, assieds-toi et réfléchissons plutôt au moyen de sortir de là.
Elsa s’arrêta de marcher et lui lança un regard noir.
—Des solutions, y en a pas des centaines, j’ai pas la clé, il faut que quelqu’un nous ouvre. Et personne doit être au courant de notre liaison, donc on doit pas nous voir ensemble. Tu piges le truc, là ? Qu’est-ce qu’il dit le gros malin, hein ?
Elle avait parlé lentement, en détachant les mots comme quand on s’adresse à un enfant pour qu’il comprenne mieux « ou à un imbécile, pensa Frédéric » et avait haussé le ton sur la dernière phrase. Frédéric ne releva pas. A quoi bon s’énerver ? Ils étaient amants depuis six mois — un record pour lui ! — et Frédéric se lassait déjà. « Cette relation ne m’apporte rien et ne peut que me nuire. » Comme si la jeune femme lisait dans ses pensées, elle dit :
—Si jamais quelqu’un vient à savoir que l’interne se tape le toubib responsable de son stage …
La phrase resta en suspens. Elsa se remit à marcher de long en large dans le local, sourde et muette aux soupirs d’exaspération de Frédéric. Soudain, ce dernier s’écria :
—J’ai une idée ! Tu téléphones à Marion, tu lui expliques que tu étais venue chercher des draps propres, que la porte s’est refermée, que tu peux plus sortir parce que t’as pas la clé ! Moi, je me cache derrière les sacs de linge. Quand elle arrive, tu sors avec elle et tu viens me rechercher après. T’as bien ton portable ? Ou ton biper ?
Au regard désespéré qu’Elsa lui jeta, il crut qu’il allait se mettre à hurler. « Non mais quelle gourde, cette nana ! Qu’est-ce que je fous avec une cruche pareille ? » Il se leva d’un bond. Un éclair de colère dansait dans ses yeux bruns. Il s’apprêtait à lui répondre vertement lorsqu’ils entendirent des pas derrière la porte. Puis une clé qu’on introduisait dans la serrure. Sans plus réfléchir, Frédéric plongea derrière un amoncellement de draps empilés dans un coin. Elsa les arrangea rapidement afin qu’ils le cachent et se retourna juste à temps. Marion ouvrait la porte.
—Oh ! Elsa, qu’est-ce que tu fais là ?
Celle-ci lui débita le scénario mis au point par Frédéric et les deux jeunes femmes sortirent du local en riant.
Une fois arrivée dans le bureau du médecin, Elsa chercha le trousseau. Mais son geste s’arrêta en chemin. « Et si je le laissais un peu moisir dans son cagibi, le toubib ? Après tout, c’était pas la joie ces derniers temps, ça lui fera les pieds ! Il est trop vantard, le mec, un jour il va manger le morceau et moi je vais me retrouver dans la panade ! » Elle rangea les clés dans le tiroir du haut. Un sourire détendit ses lèvres et elle sortit de la pièce en fredonnant.

jeudi 5 mai 2011

Bien renseignés !

Y a plus d’jeunesse !

« S’il vous plait, le rayon littérature générale, c’est de quel côté ?
— Au sous-sol madame. Mais je suis navré, vous devrez prendre l’escalier, l’ascenseur est en panne !
Regard apitoyé du vendeur. Là, j’ai pris un sacré coup de vieux… Pfffffffffffff !

Interactivité.

Quand on cherche des renseignements sur internet et que ça n’aboutit pas, on tombe la plupart du temps sur un message d’erreur laconique. Voici la fin de non recevoir que m’a envoyée mon ordinateur l’autre jour :
« Désolé mais vous cherchez quelque chose qui ne se trouve pas ici ! »
Ah ouais… l’est pas bête !

Post mortem.

Ce matin, la télé a recommandé aux internautes de ne pas taper sur Google « exécution de Ben Laden » et de ne surtout pas télécharger la vidéo correspondante, sous peine de voir un virus effacer tout le contenu des disques durs. Décidément, même mort il continue ses ravages, celui-là !

Ben Laden bis.

Des journalistes ont dit : « Ben Laden a été immergé dans la mer. »
Vous savez quoi ? Il y a des gens qui sont enterrés sous terre ! Si, si, je vous assure !
Et dire que j’ai été recalée au concours d’entrée au CELSA…