Scène 4.
La fermière :
(qui fait sa ronde pour vérifier que tout
va bien et aperçoit Coquelin) Tiens, qu’est-ce qu’il a ce coq ? Mais
mon cochon, tu t’es roulé dans la boue ! Viens donc là !
(Elle attrape l’animal, se dirige vers le
tuyau d’arrosage, ouvre le robinet, et voilà notre Coquelin aspergé des pattes
à la crête. En un instant, il a retrouvé ses belles plumes colorées. Et il n’a
plus l’air malade du tout !) (jeu du coq qui se débat sous le jet d’eau)
La fermière :
Voilà, c’est-y pas mieux comme ça ? Et ne recommence plus tes
bêtises !
Églantine :
(qui s’est approché avec les autres
poules, en cercle autour du coq) Oh, ça n’a pas marché !
Coquelin :
Ce n’était pas une bonne idée, il faut trouver autre chose !
(Les poules se regardent, regardent le coq,
baissent la tête. Coquelin est étonné. Jeu de regards)
Coquelin :
Qu’est-ce que vous avez ?
Capucine :
Il n’y a qu’une seule solution. Il faut que tu te sauves de cette ferme.
Coquelin :
(dans un grand silence, il ouvre de
grands yeux) Me sauver ? Mais… je suis votre coq ! Comment
allez-vous faire sans moi ?
Poule noire :
Ne t’en fais pas pour nous, on se débrouillera.
Coquelin :
Mais on n’a jamais vu une basse-cour sans son coq ! Je ne peux pas partir !
Poule noire :
Tu préfères passer à la casserole ? Tu n’as pas le choix, c’est une
question de vie ou de mort !
Coquelin : (pousse un énorme soupir et hoche la tête
en signe d’approbation.)
Coquelin :
(il fait ses adieux à toute la basse-cour
avant d’aller se coucher. Jeu des adieux, musique triste et grandiloquente)
Scène 5.
Le comédien en
voix off : Aux premières lueurs de l’aube, Coquelin se glisse à
travers la haie du jardin, et sans se retourner, s’aventure sur le chemin
caillouteux. Il marche comme ça jusqu’à onze heures. Ses pattes lui font mal.
Il a chaud et soif malgré le faible soleil de novembre. De l’eau bien fraîche,
voilà ce qui lui faudrait ! Mais tout autour de lui, pas la moindre petite
flaque. (passage joué)
Coquelin :
(apercevant un oiseau qui picore des
baies rouges dans un buisson) Je n’ai rien mangé depuis ce matin, j’ai
faim ! Peut-être pourrais-je goûter moi aussi ces choses rouges ? (l’oiseau, dérangé, se sauve. Coquelin
croque une baie) C’est juteux et sucré, mais je préfère le maïs. (Comme il a faim, il en mange quand même une
bonne quantité avant de poursuivre son chemin.)
Coquelin :
(Un peu plus loin, il retrouve l’oiseau,
occupé à déterrer un ver.) Pouah ! Quelle horreur ! Ne me dis pas
que tu vas manger ça !
L’oiseau :
Bien sûr que si ! C’est délicieux ! Tu en veux ?
Coquelin :
Certainement pas ! J’ai déjà goûté ces choses rouges, là-bas. Ça me suffit
L’oiseau :
Comme tu voudras ! (l’oiseau
s’envole)
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