J'écris. Pour un blog littéraire, il vaut mieux. J'écris de tout, pour les jeunes, les moins jeunes, des nouvelles, du théâtre, de l'humour et mes humeurs. La liste des courses, alors que d'autres dressent la liste de leurs envies... Mais je vous l'épargnerai ! La liste des courses, je veux dire. Donc, bonjour et bienvenue sur "Ah, vous écrivez ?" mon blog littéraire.
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mardi 18 février 2014

Le Roi de la basse-cour

(extrait)



Scène 4.

La fermière : (qui fait sa ronde pour vérifier que tout va bien et aperçoit Coquelin) Tiens, qu’est-ce qu’il a ce coq ? Mais mon cochon, tu t’es roulé dans la boue ! Viens donc là !
(Elle attrape l’animal, se dirige vers le tuyau d’arrosage, ouvre le robinet, et voilà notre Coquelin aspergé des pattes à la crête. En un instant, il a retrouvé ses belles plumes colorées. Et il n’a plus l’air malade du tout !) (jeu du coq qui se débat sous le jet d’eau)
La fermière : Voilà, c’est-y pas mieux comme ça ? Et ne recommence plus tes bêtises ! 
Églantine : (qui s’est approché avec les autres poules, en cercle autour du coq) Oh, ça n’a pas marché !
Coquelin : Ce n’était pas une bonne idée, il faut trouver autre chose !
(Les poules se regardent, regardent le coq, baissent la tête. Coquelin est étonné.  Jeu  de regards)
Coquelin : Qu’est-ce que vous avez ? 
Capucine : Il n’y a qu’une seule solution. Il faut que tu te sauves de cette ferme.                  
Coquelin : (dans un grand silence, il ouvre de grands yeux) Me sauver ? Mais… je suis votre coq ! Comment allez-vous faire sans moi ?
Poule noire : Ne t’en fais pas pour nous, on se débrouillera.
Coquelin : Mais on n’a jamais vu une basse-cour sans son coq ! Je ne peux pas partir ! 
Poule noire : Tu préfères passer à la casserole ? Tu n’as pas le choix, c’est une question de vie ou de mort !
Coquelin : (pousse un énorme soupir et hoche la tête en signe d’approbation.)
Coquelin : (il fait ses adieux à toute la basse-cour avant d’aller se coucher. Jeu des adieux, musique triste et grandiloquente)

Scène 5.

Le comédien en voix off : Aux premières lueurs de l’aube, Coquelin se glisse à travers la haie du jardin, et sans se retourner, s’aventure sur le chemin caillouteux. Il marche comme ça jusqu’à onze heures. Ses pattes lui font mal. Il a chaud et soif malgré le faible soleil de novembre. De l’eau bien fraîche, voilà ce qui lui faudrait ! Mais tout autour de lui, pas la moindre petite flaque. (passage joué)
Coquelin : (apercevant un oiseau qui picore des baies rouges dans un buisson) Je n’ai rien mangé depuis ce matin, j’ai faim ! Peut-être pourrais-je goûter moi aussi ces choses rouges ? (l’oiseau, dérangé, se sauve. Coquelin croque une baie) C’est juteux et sucré, mais je préfère le maïs. (Comme il a faim, il en mange quand même une bonne quantité avant de poursuivre son chemin.)
Coquelin : (Un peu plus loin, il retrouve l’oiseau, occupé à déterrer un ver.) Pouah ! Quelle horreur ! Ne me dis pas que tu vas manger ça ! 
L’oiseau : Bien sûr que si ! C’est délicieux ! Tu en veux ? 
Coquelin : Certainement pas ! J’ai déjà goûté ces choses rouges, là-bas. Ça me suffit
L’oiseau : Comme tu voudras ! (l’oiseau s’envole)

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